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La rédaction web expliquée à un prospect

En tant que rédacteur ou rédactrice web, vous vous êtes sûrement déjà heurté à des clients et prospects un peu méfiants.

Certains diront que c’est trop cher et préféreront se tourner vers les rédacteurs à bas prix (ou, nouvellement l’IA), tandis que d’autres mettront fin sans attendre à la relation commerciale.

C’est dommage, car, quoi qu’on en dise, le SEO reste un excellent levier de business. Et qui dit SEO dit inévitablement rédaction web.

Que vous soyez en recherche d’un rédacteur web pour votre site ou, vous-même, professionnel(le) des mots, ce texte est fait pour vous.

Les bases de la rédaction web

J’aime commencer mes articles en définissant les bases. C’est un peu scolaire, je sais. Mais au moins, ça permet de savoir de quoi on parle afin d’avoir les clés pour mieux comprendre la suite.

Évidemment, je ne vous ferai pas l’affront de copier bêtement une définition trouvée sur internet. Surtout qu’entre la rédaction web d’il y a quelques années et la rédaction web d’aujourd’hui, la profession a grandement évolué.

À ses débuts, la rédaction web consistait à remplir les pages d’un site de textes blindés de mots-clés. À cette époque, les algorithmes n’étaient pas aussi sophistiqués qu’aujourd’hui et Google et consorts s’en fichaient pas mal de savoir si un contenu textuel allait plaire ou non à ses utilisateurs (du moins, la technologie étant à ses prémisses, il était difficile pour eux de s’y intéresser). Ainsi, on s’en donnait à cœur joie sans se soucier de la cohérence des textes. Si vous vous rappelez, c’était aussi l’époque des bannières façon sapins de Noël.

Heureusement, internet a évolué et la rédaction web avec lui. Avec l’avancée de la technologie, Google a affiné son positionnement et s’est mis à pousser les sites qui proposent du contenu de qualité. Les autres se sont retrouvés enfouis au fin fond des SERP (résultats des moteurs de recherche). Certains vous diront qu’il est toujours possible de tromper l’entreprise américaine à l’aide d’outils d’automatisation de la rédaction (je pense au spinning ou, plus récemment, à Chat GPT), mais c’est jouer avec le feu. Car Google régnant encore en maitre, il faut se plier à ses demandes. Et si une page ne lui plait pas, la sanction peut tomber sans crier gare.

Dans tous les cas, aujourd’hui, la sémantique est en train de prendre l’ascendant sur le bourrage de mot-clé. Ce qui revient à dire que le lecteur est devenu plus important que les robots.

Ce qui est plutôt bien non ?

Bien comprendre le métier de rédacteur web

En parlant du métier de rédacteur web, certains peuvent se dire « c’est facile d’écrire pour un site, tout le monde peut le faire ». Oui, je ne vais pas vous le cacher : tout le monde peut rédiger les pages de son site internet. Mais combien ont réellement envie de s’en occuper ? Et combien encore vont le faire de façon sérieuse et régulière en réfléchissant aussi bien à ce que souhaitent leurs prospects et à la bonne façon de leur parler ?

C’est ici qu’intervient le rédacteur web.

En premier lieu, cet expert des mots permet à tout créateur d’entreprise de gagner un temps fou (l’activité de rédaction étant extrêmement chronophage). De plus, il peut, selon les besoins, assurer simplement la rédaction de contenus ou être un véritable coach en stratégie éditoriale. L’objectif étant de monter un plan d’action cohérent en s’intéressant à la fois aux personas de l’entreprise (autrement dit, ses cibles) et à la bonne façon de mettre en avant son image de marque de façon originale.

De par mon expérience personnelle, je me suis rendu compte que mes clients n’ont ni le temps ni l’envie de s’occuper de leur site. Et je les comprends. Moi-même j’avoue que je rechigne à rédiger pour mon propre compte (donc là, je me fais violence). Je préfère me concentrer sur la partie de mon activité la plus rémunératrice : la rédaction pour mes clients. De plus, il est difficile d’écrire pour soi. Déjà parce qu’on a la tête dans le guidon et aussi parce que personne n’intervient derrière pour nous relire ou nous aider à prendre du recul. Et ça, c’est important !

Dernière chose : ce n’est pas parce que vous faites appel à un rédacteur web que vous pouvez vous tourner les pouces. Du moins, pas au début. Il sera, en effet, nécessaire de toujours avoir une vision sur le travail du rédacteur afin de lui indiquer ce qui vous plait et ce qui doit être amélioré.

C’est d’ailleurs un point sur lequel j’insiste beaucoup auprès de mes clients : je ne publierai aucun article sans leur aval (sauf accord évidemment). Ceci étant dit, j’ai la chance de travailler pour certaines entreprises depuis un moment. Il s’est donc instauré une confiance mutuelle entre nous et je peux gérer en toute autonomie la publication des contenus rédigés (même si j’apprécie toujours d’avoir un second regard sur mon travail pour éviter de commettre des erreurs bêtes).

Je fais partie de ces personnes qui pensent qu’un bon rédacteur web doit douter et se remettre en question en permanence. Cela afin d’être obligé de prendre du recul sur son travail et de se relire avec attention pour de ne laisser passer aucune erreur. Attention cependant à ne pas tomber dans l’excès inverse : celui de se bloquer en voulant trop bien faire. C’est pourquoi je m’autorise 3 relectures maximum avant livraison de l’article au client.

Quelle différence entre un journaliste web, un rédacteur web et un copywriter ?

C’est une question intéressante qui nécessite qu’on s’y arrête un instant. Surtout avec l’évolution actuelle de la société qui a tendance à réduire de plus en plus la barrière qui sépare chacun de ces métiers.

Pour faire simple :

  • Le journaliste web est un spécialiste de l’information qui doit la transmettre de façon neutre et objective à ses lecteurs ;
  • Le rédacteur web est, lui aussi, un spécialiste de l’information, mais il travaille pour des marques. Ce qui signifie, vous l’avez compris, qu’il est tout sauf neutre ;
  • Le copywriter, pour finir, est un rédacteur web spécialisé en rédaction de page de vente. On fait surtout appel à lui pour rédiger des landing page, des posts sur les réseaux sociaux ainsi que des pages statiques (la home page, par exemple).

Dans les faits, ces métiers se croisent et une même personne travaillant à son compte peut être, tour à tour, journaliste web, rédacteur web et copywriter selon les besoins de ses clients.

Un exemple concret : le site jeuxvideo.com. Il est intéressant d’observer l’évolution de ce site à travers le temps. À ses débuts, c’était la référence en matière de jeux vidéo, car il proposait de nombreux tests, des trucs et astuces ainsi que des actualités fraiches sur ce secteur. Puis, le monde a changé et les news sponsoring et articles d’affiliation ont commencé à devenir monnaie courante… voire à remplacer purement et simplement les informations journalistiques. Ainsi, de journalistes web, l’équipe est en train de se transformer au fil du temps en rédacteurs web.

Là où ça pose problème, c’est que nous sommes sur un site d’information censé être neutre et objectif de nature.

En effet, aujourd’hui, les entreprises sont en train de se transformer en véritables médias, au détriment des journaux traditionnels qui, sauf certains grands noms, ont du mal à survivre. Le site jeuxvideo.com est donc un véritable cas d’école du basculement de notre société vers un monde d’information orientée.

Est-ce grave ? Oui si ce n’est pas totalement assumé par la marque. Non, car, heureusement, les internautes ne sont pas dupes. Pourtant, au vu du succès des influenceurs, j’estime qu’il est encore important de prendre le temps de les éduquer afin que chacun apprenne à faire la différence entre une information objective et une information orientée.

Attention : j’aime mon métier et je ne dis pas que rédacteur web est une profession dangereuse. D’ailleurs, j’essaye dans chacun de mes articles d’apporter à mes lecteurs un maximum d’informations intéressantes. En ce sens, je me vois un peu comme un journaliste web. Pourtant, je fais avant tout de la publicité avec un but clair et précis : améliorer la notoriété et la visibilité de la marque sur le web (grâce au SEO, entre autres).

À noter : vous voulez une preuve de l’influence des contenus trouvés sur internet ? Voici un article (effrayant) traitant de la mésinformation liée aux réseaux sociaux : https://www.jean-jaures.org/publication/la-mesinformation-scientifique-des-jeunes-a-lheure-des-reseaux-sociaux/

De quoi nous faire réfléchir aussi bien dans notre façon de partager que de consommer du contenu trouvé en ligne.

Rédacteurs web : comment convaincre un prospect ?

C’est encore une question intéressante (oui, j’aime me lancer des fleurs). En tant que rédacteur web, je vous propose plusieurs façons de convaincre un prospect de faire appel à vos services.

Avant tout, je vous conseille de posséder un site. Parce qu’avoir un site, ça fait pro et parce que travailler sur le web sans espace à soi, je trouve que ça fait tache. Si vous avez le temps (normalement, ce sera le cas au début de votre activité), remplissez-le avec des articles de votre cru via une partie blog. Ce sera votre premier portfolio.

La rédaction d’articles, d’ailleurs, parlons-en. C’est le nerf de la guerre du métier de rédacteur web. Il est donc nécessaire de rassurer vos clients en leur proposant des exemples de rédaction (si possible, dans son secteur d’activité). Attention toutefois si vous avez signé des accords de confidentialité avec certaines entreprises.

Finalement, j’aime, pour ma part, rester flexible. Je sais que certains vont me haïr en lisant ça, mais je continue à proposer des tests « gratuits ». Toutefois, attendez un peu avant de m’insulter de tous les noms : je m’explique. J’offre à mes clients la possibilité de faire un premier test. Si, malgré plusieurs allers-retours, je n’arrive pas à répondre à leurs attentes, ils ne payent rien vu que l’article n’est pas censé être utilisable (je dis bien « censé » et je vérifie régulièrement qu’il ne soit pas mis en ligne). Par contre, s’il est satisfait, je le facture.

Le but ici étant de rassurer mon prospect en lui indiquant que, de toute façon, il n’a rien à perdre en faisant appel à moi. Un peu de temps, c’est vrai. Mais, en règle générale, il suffit de quelques ajustements pour se mettre d’accord et partir sur de bonnes bases.

On pourrait aussi parler de la tarification, mais c’est un gros morceau et je préfère le garder pour un futur article complet et détaillé.

Dans tous les cas, tout prospect a besoin d’être rassuré. Notre rôle sera alors de leur montrer qu’on peut leur simplifier la vie en gérant une partie ou l’intégralité de leur stratégie éditoriale (selon les besoins).